Les cours pétroliers se sont nettement repris mardi, à l'image des Bourses européennes et américaine, bénéficiant d'un effet d'aubaine après deux séances de chute liées au vote britannique en faveur d'une sortie de l'Union européenne (UE).

Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en août a gagné 1,52 dollar à 47,85 dollars sur le New York Mercantile Exchange, effaçant totalement sa baisse de la veille.

«On voit surtout un rebond lié au retour de l'appétit pour le risque sur les marchés au sens large», a commenté Matt Smith, chez ClipperData.

«La peur des investisseurs» s'est momentanément éloignée, a aussi commenté Phil Flynn, chez Price Futures Group, se réjouissant du retour d'un peu de calme sur les places financières, accompagné d'un léger repli du dollar favorable au marché pétrolier puisque les échanges y sont libellés en billets verts.

Du coup, a-t-il dit, «on peut s'intéresser à la bonne nouvelle annoncée (lundi) par la compagnie privée Genscape d'une baisse de 1,3 million de barils (des stocks) au terminal de Cushing» (Oklahoma, sud), qui servent de référence au prix du pétrole échangé à New York.

Le ministère de l'Énergie américain (DoE) doit donner mercredi son relevé hebdomadaire des stocks à Cushing, ainsi que de l'ensemble des réserves de brut et de produits pétroliers aux États-Unis, qui ont amorcé une décrue.

Mais M. Smith a souligné que ces chiffres, qui seront précédés en soirée mardi par une estimation de la fédération professionnelle API, pourraient révéler une baisse des stocks de brut moins marquée que ne l'espèrent les investisseurs.

De plus, a-t-il dit, «on devrait voir une augmentation des stocks de produits pétroliers», surtout d'essence parce qu'à l'approche du long week-end du 4 juillet, fête nationale, «les raffineries ont dû fonctionner à plein» pour répondre à la demande en essence des automobilistes.

Mais hors des États-Unis, un préavis de grève lancé en Norvège laissait craindre une réduction de la production de ce pays européen à partir de samedi, ce qui venait soutenir les prix.

Sept sites d'exploitation seraient concernés, selon des sources syndicales citées par Commerzbank.