Le géant mondial de la sidérurgie ArcelorMittal a suspendu indéfiniment l'agrandissement de sa mine de fer du Mont-Wright, dans le nord du Québec, un projet de plusieurs centaines de millions de dollars, a annoncé mercredi le groupe.

Cette décision a été prise en raison de la faiblesse actuelle des prix du fer et de la vive concurrence sur les marchés internationaux, a dit un porte-parole d'ArcelorMittal, Paul Wilson.

«C'est un projet qui est important pour le développement de notre mine mais nos coûts d'exploitation actuels ne nous permettent pas d'avoir le capital nécessaire pour le réaliser», a-t-il dit à l'AFP.

Les travaux d'agrandissement de la mine située à environ 1000 km au nord-est de Québec, à la frontière du Labrador, devaient être entrepris cet été.

ArcelorMittal voulait porter la production de concentré de fer de 24 à 30 millions de tonnes par année et prolonger la durée de vie de la mine de 2030 à 2045.

Le syndicat des Métallos représentant les salariés d'ArcelorMittal a indiqué que «si rien ne change dans le scénario sur la table, la compagnie amorcerait donc une diminution des opérations en 2022 devant la mener à une fermeture (de la mine) en 2030».

ArcelorMittal emploie 2349 personnes dans ses installations du Mont-Wright et celles de Port-Cartier, sur le Saint-Laurent, d'où les boulettes de fer sont exportées vers l'étranger.

«L'entreprise continue cependant d'évaluer les différents scénarios possibles de réduction de coûts ainsi que toutes les autres possibilités permettant la réalisation de ce projet».

Le prix du minerai fer est au plus bas depuis plusieurs années, se négociant en ce moment à près de 50 dollars la tonne, contre plus de 190 dollars il y a cinq ans.