Un comité de l'Office national de l'énergie a décidé qu'il était dans l'intérêt national de permettre à Enbridge de réaliser un des plus importants projets dans l'histoire de la compagnie, qui permettrait chaque jour d'acheminer des centaines de milliers de barils supplémentaires de pétrole brut vers les États-Unis.

L'organisme fédéral recommande qu'Ottawa approuve la portion canadienne du projet de remplacement de la Ligne 3, affirmant ne pas s'attendre à ce que le projet cause d'importants problèmes au point de vue environnemental. Toutefois, il y a rattaché 89 conditions.

Le projet de 7,5 milliards $ implique le retrait d'un oléoduc de 1660 kilomètres vieux de 50 ans, qui relie Hardisty, en Alberta, à Superior, au Wisconsin. Une fois l'ancien oléoduc retiré, la compagnie en construira un nouveau sur le même tracé.

Enbridge vise le transport de 760 000 barils par jour par l'entremise du nouvel oléoduc - environ le double de ce que la Ligne 3 actuelle est en mesure de transporter, en raison des restrictions relatives à la pression.

Plusieurs des conditions visent à ce que l'ancien oléoduc soit mis hors de service de manière sécuritaire et qu'il ne pose pas de problèmes environnementaux dans son état dormant.

La Ligne 3 est l'une des six artères constituant la ligne canadienne d'Enbridge, qui se déploie de l'Alberta vers l'Est. L'Office national de l'énergie a décidé qu'il était mieux de garder l'ancienne ligne vide dans le sol une fois que la nouvelle sera mise en fonction plutôt que de la retirer, pour éviter de potentiels dommages aux infrastructures avoisinantes.

«Le comité est d'avis que le fait de remplacer la Ligne 3 est une étape importante dans le cycle de l'oléoduc, a déclaré le spécialiste en chef au chapitre environnemental, Robert Steedman. Le nouvel oléoduc sera bâti selon les standards modernes et opérera avec une sécurité et une fiabilité améliorée, ce qui est un bénéfice significatif du projet.»

Le ministre fédéral des Ressources naturelles, Jim Carr, a affirmé que les nouvelles règles concernant l'examen des nouveaux oléoducs, annoncées par le gouvernement libéral en janvier, s'appliqueront au projet de la Ligne 3.

Une période de commentaires de 30 jours concernant l'analyse des émissions de gaz à effet de serre du projet est maintenant ouverte. Une décision finale devrait être rendue à l'automne.