Le chef de la direction de la Banque de Montréal juge que le pessimisme ambiant au sujet des conséquences du choc des prix du pétrole sur l'économie canadienne est exagéré.

Bill Downe s'attend à ce que l'économie affiche une croissance d'environ deux pour cent cette année, même si le déclin prolongé des prix du pétrole a eu un «impact négatif significatif» sur l'emploi et les dépenses des consommateurs dans certaines régions.

Cette prévision est largement plus rose que celle de la Banque du Canada, qui mise sur une croissance économique de 1,4 % pour 2016, bien que les attentes de la banque centrale ne tiennent pas compte des nouvelles dépenses annoncées par le gouvernement libéral dans son plus récent budget, dévoilé le mois dernier.

«La richesse des ressources naturelles du Canada ne s'est pas envolée», a affirmé M. Downe lors de l'assemblée annuelle de la Banque de Montréal, à Toronto. «Une correction du prix du marché ne veut pas dire qu'un actif national enviable devient soudainement un boulet.»

M. Downe a noté que la faiblesse des taux d'intérêt, la croissance soutenue du marché de l'emploi et la faiblesse des prix de l'essence ont stimulé les dépenses de consommateurs dans la plupart des régions du pays.

«Il est utile de rappeler que les données fondamentales économiques restent positives au Canada, ainsi qu'aux États-Unis», a-t-il précisé.

La banque centrale canadienne devrait faire une mise à jour de ses prévisions lorsqu'elle dévoilera, le 13 avril, son nouveau Rapport sur la politique monétaire.