L'opérateur canadien d'oléoducs TransCanada, promoteur du controversé projet Keystone XL, est en discussion pour acheter le groupe américain Columbia Pipeline, spécialisé comme lui dans le transport d'hydrocarbures, rapporte jeudi le Wall Street Journal.

Les deux entreprises mènent des discussions qui pourraient aboutir «dans les prochaines semaines», affirme le quotidien financier, citant des sources proches du dossier.

Un porte-parole de TransCanada a refusé de «commenter des rumeurs de marché ou des spéculations», tout en notant, dans un courriel à l'AFP, que le groupe continue à rechercher «des opportunités conformes à notre stratégie et qui augmenteraient notre valeur».

Bien que le quotidien ait souligné que ces discussions pourraient encore échouer, l'action de Columbia Pipeline bondissait de 15,7%, à 22,85 dollars à la bourse de New York, vers 13h.

À ce cours, l'entreprise américaine est valorisée à 9,5 milliards de dollars américains.

Basé au Texas, Columbia Pipeline exploite quelque 24 000 kilomètres d'oléoducs aux États-Unis, du golfe du Mexique au Nord-Est.

Incapable d'obtenir le feu vert des autorités américaines pour construire son oléoduc transfrontalier Keystone XL, TransCanada cherche coûte que coûte à étendre son réseau en Amérique du Nord.

La société canadienne souhaite ainsi bâtir pour 15,7 millions de dollars canadiens un nouvel oléoduc, Energie Est, qui traverserait le Canada d'Ouest en Est, des champs pétroliers d'Alberta et de Saskatchewan, aux raffineries du littoral atlantique. Ce projet bute toutefois sur les réserves environnementales des autorités québécoises.

Après une suspension d'une heure de la cotation de TransCanada à la Bourse de Toronto, le titre affichait une baisse de 1,9% à 48,27 dollars canadiens vers 13h.