Les cours du pétrole ont encore fini en baisse mardi à New York, trouvant un nouveau cours plancher depuis septembre 2003, les investisseurs s'inquiétant toujours des excédents mondiaux avec la levée des sanctions internationales contre l'Iran.

Après un week-end prolongé, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en février a perdu 96 cents par rapport à la clôture de vendredi, à 28,46 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

«Le prix reste orienté à la baisse, car nous continuons à démêler les implications des excédents et du retour de l'Iran sur le marché», a déclaré John Kilduff, de Again Capital.

«Une guerre des prix s'est déjà engagée avec l'Arabie Saoudite pour s'emparer de parts de marché en Europe, cela va être intéressant», a-t-il ajouté.

L'Iran a d'emblée annoncé une augmentation majeure de sa production pétrolière de 500 000 barils. Membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), la République islamique produit actuellement 2,8 millions de barils par jour et exporte un peu plus d'un million de barils.

Lundi, l'annonce de la levée des sanctions avait déjà fait chuter le cours de la référence européenne du brut, le Brent de la mer du Nord échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE), mais le Nymex était resté officiellement fermé, si bien que le cours de référence du WTI était resté calé au niveau de vendredi, même s'il avait également chuté dans des échanges électroniques.

Les investisseurs tentaient également mardi de se positionner après les derniers chiffres sur la croissance économique en Chine, tombée au plus bas depuis 25 ans.

Pékin a annoncé que son produit intérieur brut (PIB) avait progressé en 2015 de 6,9%. Ce chiffre morose est conforme aux attentes des experts, et en fin de compte «c'est une mauvaise nouvelle de nature à faire baisser le marché», selon Bob Yawger, chez Mizuho Securities.

Le marché attend désormais les nouveaux chiffres hebdomadaires sur les stocks de brut et de produits pétroliers aux États-Unis, dont la publication est cette semaine repoussée à jeudi en raison du jour férié de lundi. Une première estimation fournie par l'association professionnelle API était attendue mercredi en fin de journée.