La compagnie minière britannique Anglo American a annoncé mardi qu'elle allait drastiquement réduire ses effectifs, qui passeront de 135 000 actuellement à moins de 50 000, à cause de la chute des cours du minerai de fer et des métaux industriels.

Lors d'une présentation aux investisseurs, le groupe a expliqué qu'il allait fortement diminuer le nombre de salariés et d'employés sous-traitants travaillant directement pour lui, via des suppressions d'emplois et des cessions d'actifs. Son nombre d'employés, qui était encore de 162 000 en 2013, devrait passer à 99 000 en 2016, à 92 000 en 2017 et à moins de 50 000 «à l'avenir».

Interrogé par l'AFP sur les modalités qui entoureront cette réduction d'effectif, un porte-parole d'Anglo American a expliqué que le groupe allait «restructurer de façon radicale son portefeuille, avec pour résultat une réduction des effectifs jusqu'à environ 50 000».

Il a précisé toutefois que cette restructuration comprendrait «des cessions d'actifs, aussi les 85 000 emplois concernés ne vont-ils pas tous disparaître car de nombreux salariés seront employés par les nouveaux propriétaires des mines vendues».

Comme ses concurrents du secteur minier, le groupe est frappé par la chute des cours, particulièrement notable depuis le début de l'année. Anglo American estime qu'entre le 1er janvier et le 27 novembre, les cours du nickel ont plongé de 38%, ceux du minerai de fer de 33%, ceux du cuivre de 29% et ceux des diamants de 15%.

Le groupe s'attend à des dépréciations d'actifs comprises entre 3,7 à 4,7 milliards de dollars, pour refléter entre autres l'impact de la chute des cours sur la valeur de ses mines. Il va suspendre le versement d'un dividende à ses actionnaires au titre du deuxième semestre et de 2016.