Les investissements miniers ont reculé pour une deuxième année consécutive au Québec en 2014, une tendance qui, selon l'Institut de la statistique du Québec (ISQ), n'est pas prête à s'inverser.

Selon son plus récent bulletin sur le sujet, publié mardi, les investissements ont ainsi plongé de 35% dans le secteur l'an dernier pour s'établir à 3 milliards de dollars.

Cela s'explique principalement par le repli du prix de plusieurs métaux observé depuis maintenant quelques années ainsi qu'à un accès de plus en plus difficile au capital.

Le rapport de 12 pages prévoit que le portrait ne s'annonce guère mieux pour 2015, où l'on anticipe que les investissements des sociétés totaliseront 2,7 milliards, en baisse de 8,2%.

L'an dernier, des reculs ont été observés dans le triangle minier formé des régions de l'Abitibi-Témiscamingue, de la Côte-Nord, qui ont monopolisé 95,9% des investissements totaux.

En raison de l'effondrement des prix du fer, la Côte-Nord a été particulièrement touchée. Les investissements ont plongé de 59,3%. En 2014, la région a notamment vu Cliffs Natural Resources mettre fin aux activités de sa mine de fer du lac Bloom, près de Fermont, où travaillaient plus de 500 personnes.

De 2013 à 2014, ce sont les investissements effectués pour l'aménagement des complexes miniers qui ont affiché le recul le plus important, avec 36%.

Par ailleurs, l'or est toujours aussi prisé par les minières présentes au Québec, qui ont dépensé 112 millions $ dans l'espoir d'en trouver.

Les métaux ferreux et les métaux usuels, comme le cuivre, le nickel et le zinc, sont également très recherchés par les entreprises, selon l'ISQ.