Le géant suisse des matières premières Glencore, actuellement sous forte pression face à la chute des cours des métaux, a annoncé lundi qu'il avait lancé le processus pour vendre deux de ses mines de cuivre.

Les acquéreurs potentiels pourront ainsi soumettre leur offre, a indiqué le groupe dans un communiqué en ajoutant avoir déjà reçu plusieurs requêtes non sollicitées sur les actifs qui seront mis en vente.

Sont concernées la mine de Cobar en Australie et celle de Lomas Bayas au Chili.

Début septembre, Glencore avait annoncé une série de mesures drastiques pour réduire sa dette, qui incluaient entre autres une augmentation de capital, des coupes dans l'enveloppe destinée aux investissements, mais aussi la mise en vente de certains actifs.

Le groupe a précisé qu'il fournira plus de détails dans l'hypothèse où il parviendrait à un accord concernant la cession de ces deux mines.

Dans le détail, la mine australienne de Cobar, située en Nouvelle Galles du Sud, produit environ 50 000 tonnes de concentré de cuivre par an. Celle de Lomas Bayas, située dans le désert d'Atacama, au nord du Chili, produit environ 75 000 tonnes de cathode de cuivre par an.

Dans une note, les analystes de Canaccord ont pointé que la valeur de ces deux sites était difficile à estimer dans la mesure où Glencore ne fournit pas de détails financiers, notamment concernant leurs coûts ou leur résultat brut d'exploitation.

«Mais nous pensons qu'environ 100-150 millions de dollars pour Cobar et environ 250-300 millions pour Lomas Bayas - donc jusqu'à 500 millions de dollars - est une hypothèse juste», ont-ils écrit dans une note.

Selon eux, il pourrait s'agir d'un bon complément pour le groupe minier chilien Antofagasta, spécialisé dans la production de cuivre et coté en Bourse à Londres, «si le prix est juste», ont-ils jugé.

Le titre Glencore a connu de violents soubresauts en Bourse ces dernières semaines alors que les mesures prises par le groupe peinent à apaiser les inquiétudes des investisseurs.

Glencore entend réduire sa dette de 10 milliards de dollars, pour la ramener aux environs de 20 milliards d'ici fin 2016.

Mais les investisseurs craignent que sa note de crédit ne soit revue à la baisse, ce qui aurait pour effet d'augmenter ses coûts de financement dans ce secteur gourmand en capitaux alors même que les cours des matières premières sont sous pression.

Face à la chute des cours du cuivre, Glencore a notamment suspendu la production dans une mine en Zambie ainsi qu'en République démocratique du Congo.