L'Iran prévoit l'introduction d'une cinquantaine de nouveaux contrats pétroliers d'exploration et de production dans un futur proche, a indiqué mardi Seyed Mehdi Hosseini, président du comité sur la restructuration des contrats pétroliers du pays.

«L'après-sanctions va ouvrir un nouveau chapitre dans la coopération avec les compagnies pétrolières internationales», a-t-il annoncé à la conférence «Oil and Money», à Londres.

Un accord conclu le 14 juillet dernier entre l'Iran et six grandes puissances (Grande-Bretagne, France, Allemagne, Russie, Chine et États-Unis) prévoit de limiter le programme iranien de nucléaire civil en échange d'une levée progressive des sanctions internationales imposées à son économie depuis 2006, y compris contre le secteur pétrolier.

L'Iran devrait présenter ces nouveaux contrats, appelés «Contrats Pétroliers Iraniens» à une conférence à Téhéran au mois de novembre, et lors d'une conférence à Londres au mois de février.

Les détails sur les contrats restent confidentiels, mais, selon Fereidun Fesharaki, président du groupe de consulting FGE spécialisé dans la région, les conditions devraient «être meilleures» qu'en Irak ou au Mexique.

«Seul le temps nous le dira, mais il y a des efforts de fait pour attirer les investisseurs internationaux», a-t-il dit.

Dans la perspective d'une levée des sanctions économiques sur le pays, de nombreuses entreprises, y compris dans le secteur de l'énergie, se sont rendues en Iran pour prospecter le marché, mais ces dernières demeurent encore prudentes.

«Il n'y a pas grand-chose à discuter pour le moment, les perspectives en Iran sont potentiellement prometteuses. Il faudra voir comment le marché va se développer», estimait Ben van Beurden, directeur du géant pétrolier Shell.

Dans les mois qui suivront la levée des sanctions, l'Iran pourrait augmenter sa production de pétrole de 500 000 barils par jour.