Les cours du pétrole ont ouvert en hausse vendredi à New York, continuant à évoluer autour de 45 dollars le baril comme depuis le début septembre, faute d'actualité susceptible de nettement l'orienter dans un sens ou l'autre.

Vers 9 h 10, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en novembre prenait 67 cents à 45,58 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), soit à peu près le niveau auquel il a commencé la semaine ainsi que le mois.

«Le marché est juste en train de se laisser dériver», a jugé Mike Lynch, de Strategic Energy & Economic Research. «On a subi une nette baisse récemment», les cours ayant cédé près de deux dollars le baril mercredi, «et les gens se basent là-dessus pour repasser à l'achat.»

Le marché «attend des éléments économiques plus concluants, que ce soit pour une hausse ou une baisse, de Chine ou des États-Unis», a-t-il ajouté.

Sur ce plan, l'actualité américaine était plutôt engageante avec un rebond plus fort que prévu de la croissance au deuxième trimestre, selon la 3e et dernière estimation du département du Commerce publiée vendredi.

Les investisseurs seront aussi en mesure de plus nettement s'orienter «s'il se passe quelque chose au sujet de l'offre, comme des éléments plus clairs sur la direction que va prendre la production de pétrole de schiste», importante aux États-Unis, a noté M. Lynch.

À ce titre, dans un contexte d'inquiétudes sur la surabondance mondiale, le marché pourrait être rassuré «si le décompte hebdomadaire des puits en activité aux États-Unis continue de baisser», a relevé Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.

Cet indicateur, qui sera publié peu avant la clôture par le groupe privé Baker Hughes, avait baissé de huit unités la semaine précédente, confirmant un mouvement de déclin au cours duquel le décompte a diminué d'un millier de puits depuis un an.

Toutefois, le marché a aussi digéré lors des précédentes séances une nouvelle décevante sur la production américaine, qui a légèrement rebondi la semaine dernière après un mois et demi de déclin persistant.