Les stocks de pétrole brut ont enregistré leur cinquième baisse hebdomadaire d'affilée la semaine dernière aux États-Unis, mais ont moins reculé que prévu, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE).

Lors de la semaine achevée le 29 mai, les réserves de brut ont décliné de 1,9 million de barils, à 477,4 millions, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg attendaient un recul de 2,5 millions.

Elles restent au plus haut niveau pour cette période de l'année depuis «au moins 80 ans», selon le DoE, et enregistrent une progression de 22,6% par rapport à la même période de l'an dernier, soit une légère accélération par rapport à la semaine précédente (+22,0%).

Ce chiffre concerne les stocks commerciaux. Les réserves stratégiques ont, elles, été augmentées de 500 000 barils, à 692,3 millions.

Les réserves commerciales de brut reculent désormais depuis plus d'un mois, après avoir augmenté de façon continue entre janvier et début mai et régulièrement battu des records remontant à 1930.

Les réserves d'essence ont, elles, observé une baisse limitée mais inattendue, de 300 000 barils, alors que les analystes s'attendaient à une avancée de 500 000 barils.

Elles restent en hausse de 4,0% par rapport à la même période de 2014, et dépassent la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette époque de l'année.

De leur côté, les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont progressé de 3,8 millions de barils, soit nettement plus que la hausse de 1,3 million que prévoyaient les analystes.

Ils augmentent de 12,3% par rapport à la même époque en 2014, et sont au milieu de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.

Net recul à Cushing

La production américaine, très surveillée par les analystes, s'est établie à 9,586 millions de barils par jour (mbj), progressant légèrement de 20 000 b/j en une semaine.

Également suivies de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, ont baissé d'un million de barils, à 59,0 millions de barils.

Toutes catégories confondues mais hors réserves stratégiques, les stocks pétroliers américains ont progressé de 7,4 millions de barils. En prenant en compte la hausse des réserves stratégiques, l'avancée de l'ensemble des stocks passe à 7,9 millions de barils.

Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 19,9 mbj, soit 4,3% de plus qu'à la même époque en 2014.

La demande de produits distillés a baissé de 1,6% au cours des quatre dernières semaines, là aussi sur un an, et celle d'essence a avancé de 1,1%.

Les raffineries américaines ont un peu ralenti la cadence, fonctionnant à 93,2% de leurs capacités contre 93,6% la semaine précédente.

Vers 10 h 55, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en juillet creusait légèrement sa baisse et perdait 84 cents à 60,42 dollars.