Les stocks de pétrole brut ont enregistré une troisième baisse d'affilée la semaine dernière aux États unis, reculant plus que prévu, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE).

Lors de la semaine achevée le 15 mai, les réserves de brut ont baissé de 2,7 millions de barils, à 482,2 millions, alors que les experts n'attendaient qu'un déclin de 1,75 million de barils.

Ce chiffre concerne les stocks commerciaux. Les réserves stratégiques, qui sont généralement maintenues en l'état d'une semaine à l'autre, ont par ailleurs été augmentées de 300.000 barils, à 691,3 millions.

Les réserves commerciales reculent ainsi pour la troisième semaine de suite, après avoir monté de façon continue entre janvier et début mai et régulièrement battu des records remontant à 1930.

Néanmoins, ces stocks restent en hausse de 23,2% par rapport à la même période de l'an dernier, a précisé le DoE, soit une accélération par rapport à la semaine précédente (+21,7%).

De leur côté, les réserves d'essence ont enregistré une baisse inattendue de 2,8 millions de barils, alors que les analystes s'attendaient à une avancée de 650 000.

Elles sont en hausse de 4,9% par rapport à leur niveau de 2014, et restent au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette période de l'année.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, eux, reculé de 500 000 barils, alors que les experts pensaient qu'ils augmenteraient de 400 000.

Ils augmentent de 9,8% par rapport à la même époque en 2014, mais restent dans la partie basse de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.

Légère baisse à Cushing 

La production américaine, sur laquelle préfèrent se concentrer beaucoup d'observateurs, s'est établie à 9,262 millions de barils par jour (mbj), baissant de 112 000 b/j en une semaine.

Surveillées de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, ont reculé de 300 000 barils, à 60,4 millions de barils.

Toutes catégories confondues mais hors réserves stratégiques, les stocks pétroliers américains ont baissé de 2,1 millions de barils. En prenant en compte la hausse des réserves stratégiques, la baisse de l'ensemble des stocks se réduit à 1,8 million de barils.

Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 19,7 mbj, soit 3,9% de plus que sur la même période en 2014.

La demande de produits distillés a augmenté de 1,6% au cours des quatre dernières semaines, là aussi sur un an, et celle d'essence a avancé de 1,1%.

Les raffineries américaines ont accéléré la cadence, fonctionnant à 92,4% de leurs capacités contre 91,2% la semaine précédente.

Vers 11h, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI), pour livraison en juillet, se maintenait en hausse, gagnant 62 cents à 58,61 dollars, sans vraiment modifier sa course par rapport à l'ouverture.