L'élection d'un gouvernement néo-démocrate en Alberta pourrait aider à enlever les obstacles freinant les projets de pipeline, estiment des observateurs.

Selon le professeur Warren Mabee, de l'Université Queen's en Ontario, le gouvernement de Rachel Notley, en renforçant les mécanismes de surveillance environnementale ou en adoptant des mesures visant à combattre les changements climatiques, peut contribuer à l'essor d'un secteur de l'économie qui fait face à une forte opposition.

Il rappelle que les perceptions négatives concernant les sables bitumineux et les pipelines transportant le pétrole brut ont nui aux sociétés pétrolières.

Trevor McLeod, directeur de la recherche sur les ressources naturelles à la Canada West Foundation, croit que la victoire du NPD est riche en potentiel, mais que tout dépendra comment les promesses électorales se traduiront en politiques. Il ajoute que le diable est dans les détails.

Au cours de la dernière campagne, Mme Notley a affirmé qu'un gouvernement néo-démocrate défendrait avec moins de vigueur certains projets comme Keystone XL ou Northern Gateway.

Alan Ross, du cabinet d'avocats Borden Ladner Gervais qui compte un certain nombre de clients oeuvrant dans le secteur de l'énergie, se dit rassuré par le ton plus positif employé par la première ministre élue lorsqu'elle parle d'autres projets comme l'oléoduc Énergie Est. Selon lui, l'appui de Mme Notley à Énergie Est et à Trans Mountain laisse voir une connaissance et une compréhension du secteur de l'énergie en Alberta ainsi qu'une approche modérée.

«En ce sens, une telle approche greffée à une politique de lutte contre les changements climatiques qui allie les intérêts du secteur pétrolier et ceux du gouvernement peut montrer l'Alberta sous un meilleur jour en regard aux projets de construction de pipeline, y compris même de Keystone XL», a-t-il dit.