Hydro-Québec a nommé une de ses hautes dirigeantes à la tête de la société d'État afin d'assurer une transition une fois que son actuel président-directeur général, Thierry Vandal, aura quitté ses fonctions.

Lise Croteau, qui est actuellement vice-présidente, comptabilité et contrôle, deviendra ainsi la première femme à diriger la société d'État, à compter du 2 mai, et ce, pour une période qui n'a pas été précisée.

«Mme Croteau veillera à la continuité des activités de l'entreprise afin de permettre au conseil de compléter ses démarches visant à trouver un ou une successeure au poste de PDG», souligne le président du conseil d'Hydro-Québec, Michael Penner, dans un bref communiqué.

La société d'État, qui n'accorde pas d'entrevues à ce sujet, souligne qu'un comité a été mis en place afin de recruter des candidats, autant à l'interne qu'à l'externe, ajoutant avoir retenu les services de la firme Spencer Stuart.

De son côté, le ministre des Ressources naturelles, Pierre Arcand, a assuré que Mme Croteau aurait les «pleins pouvoirs», même s'il s'agit d'une nomination intérimaire. Il n'a pas voulu dire si elle était sur les rangs pour obtenir le poste.

M. Arcand a néanmoins espéré que la personne qui succédera à M. Vandal soit nommée avant l'automne.

«Dans un monde idéal, je souhaiterais qu'on se décide assez rapidement, a-t-il dit. Je comprends qu'il y a une transition avec le départ de M. Vandal. On espère que le processus va se faire rapidement, autant que possible avant l'automne.»

Mme Croteau a joint les rangs d'Hydro-Québec en 1986 et possède une «solide expérience» et une «très vaste connaissance des activités» de la société d'État, fait valoir le conseil d'administration. Hydro-Québec ne précise pas si elle continuera à assumer ses fonctions actuelles lorsqu'elle aura pris la place de M. Vandal.

En 2008, elle s'est entre autres vu décerner le titre de Fellow de l'Ordre des comptables professionnels agréés du Québec (FCPA).

M. Vandal avait causé une certaine surprise en janvier dernier en annonçant son départ à la tête d'Hydro-Québec après près de 10 années passées comme président-directeur général.

Pour le moment, l'homme de 53 ans s'est limité à dire qu'il voulait simplement tourner la page sur les 18 années passées chez Hydro-Québec.

Reconduit dans ses fonctions en 2012 pour un mandat de cinq ans, M. Vandal avait vu sa rémunération être fixée à 452 076 $ - un montant qui pouvait toutefois être indexé annuellement. D'après le décret datant du 4 avril 2012, l'indemnité de départ de M. Vandal ne pourra excéder son salaire annuel.

Le plus récent rapport annuel d'Hydro-Québec ne fait pas mention des conditions de rémunération de Mme Croteau.

En 2014, la société d'État a engrangé des profits records de 3,38 milliards de dollars, ce qui lui a permis de verser un dividende de 2,53 milliards - le plus important de son histoire - au gouvernement du Québec.