Barrick Gold a connu une autre année noire en 2014 avec des pertes de 2,9 milliards de dollars, des dépréciations et une baisse de sa production, a annoncé mercredi le groupe aurifère canadien.

Déjà en 2013, le numéro un mondial de l'or avait subi des pertes gigantesques de 10,4 milliards de dollars qui l'avaient forcé à se départir de mines et à supprimer des milliers d'emplois.

La fin de l'année 2014 a été particulièrement difficile pour Barrick qui a subi une perte de 2,85 milliards de dollars au quatrième trimestre, un résultat identique à celui de la même période en 2013.

Au quatrième trimestre, le groupe a passé des charges de 2,8 milliards de dollars liées principalement à sa mine Lumwana en Zambie, où la production est suspendue depuis décembre, et son projet Cerro Casale au Chili.

Ces difficultés s'expliquent à la fois par la baisse des prix de l'or sur les marchés mondiaux, mais aussi des ventes, l'or perdant sa valeur refuge à mesure que l'économie américaine se renforce et que se dessine une remontée à terme des taux d'intérêt.

Hors éléments exceptionnels, le groupe a dégagé un résultat net de 793 millions de dollars en 2014, soit 1,8 milliard de moins qu'en 2013. Par action, le résultat est ressorti à 68 cents, mieux que prévu par les analystes qui tablaient sur 65 cents. Hors exceptionnels, le groupe a également surpassé les attentes au quatrième trimestre avec un résultat net par action de 15 cents.

Le volume annuel de production d'or a baissé à 6,2 millions d'onces alors qu'en 2013, le groupe avait produit 7,2 millions. La situation devrait se stabiliser, voire s'améliorer en 2015, avec une production prévue oscillant entre 6,2 et 6,6 millions d'onces d'or à un coût moyen de 860 à 890 dollars par once, contre 864 dollars en 2014.

Barrick a vu son chiffre d'affaires chuter de 18% en 2014, à 10,2 milliards de dollars, contre 12,5 milliards en 2013. Il était en baisse de 15% au quatrième trimestre, à 2,5 milliards.

Pour se relancer, Barrick va notamment réduire de près de moitié le nombre de salariés à son siège social de Toronto, de 260 en 2014 à 140 en 2015. Le groupe compte aussi réduire de 3 milliards de dollars cette année sa dette totale qui dépasse 21 milliards. Il envisage notamment de vendre sa mine Cowal en Australie ou sa participation dans la mine Porgera en Papouasie-Nouvelle-Guinée.