L'Union européenne va désormais considérer le pétrole des sables bitumineux comme les autres types d'or noir provenant d'ailleurs dans le monde.

Les exportateurs de pétrole issu des sables bitumineux avaient remporté une victoire serrée lors d'un vote tenu au Parlement européen en décembre. Finalement, ce gain a été confirmé vendredi sans qu'il y ait d'amendements.

Dans la première mouture de la Directive sur la qualité des carburants (DQC), le pétrole des sables bitumineux était ciblé sous prétexte que sa production générait davantage d'émissions de gaz à effet de serre que celle des autres carburants.

La DQC a été au coeur d'une intense campagne de lobbyisme qui a duré plus de deux ans.

Le ministre canadien des Ressources naturelles, Greg Rickford, a indiqué que le dénouement de ce dossier montre que le Canada est perçu globalement comme un fournisseur responsable d'énergie.

De son côté, le président de l'Association canadienne des producteurs pétroliers, Tim McMillan, a soutenu que ce nouveau développement signifie que le pétrole des sables bitumineux ne sera plus boudé en Europe, un nouveau marché potentiel d'exportation.

L'entreprise TransCanada propose de mettre en place un oléoduc, baptisé Énergie Est, qui permettrait le transport de plus d'un million de barils d'or noir vers l'est du Canada sur une base quotidienne.

S'il va de l'avant, ce projet pourrait éventuellement conduire à l'exportation de pétrole canadien de l'autre côté de l'Atlantique.