Le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, estime que si les bas prix du pétrole persistent, un quart de point sera retranché de la croissance du produit intérieur brut du Canada en 2015.

M. Poloz a tenu ces propos, mercredi, durant un témoignage devant le Comité permanent des banques et du commerce du Sénat, une sortie qui suit le dévoilement la semaine dernière du rapport sur la politique monétaire de la banque centrale et l'annonce sur les taux d'intérêt.

La première question adressée au gouverneur a porté sur la chute des prix du pétrole brut. M. Poloz a estimé que l'impact net pour le Canada pourrait être un recul d'un quart de point de la croissance en 2015, un effet justifiant que la banque centrale s'y attarde.

Le gouverneur de la Banque du Canada a fait valoir qu'un ralentissement possible d'un quart de point était significatif, étant donné la projection par la banque centrale d'une croissance modérée entre 2 à 2,5 pour cent. Le Canada, a-t-il ajouté, a besoin d'une croissance de plus de deux pour cent pour aider à resserrer l'écart de production et créer des emplois.

Mardi, le ministre d'État aux Finances, Kevin Sorenson, avait affirmé que le gouvernement fédéral surveillait de près l'impact potentiel sur les finances publiques de prix du pétrole en chute, alors qu'une mise à jour économique automnale est attendue sous peu.

M. Sorenson a tenu à dire que malgré que les prix de l'énergie grugent les revenus fiscaux, le gouvernement estime encore pouvoir équilibrer son budget l'an prochain et mettre en vigueur des réductions d'impôt.

Plus tôt cette semaine, le prix du pétrole brut a glissé sous les 80 $ US le baril à New York, après qu'un rapport de Goldman Sachs eut projeté un glissement à 75 $ US en 2015 dans un contexte d'élargissement de la production de schiste et de stocks dépassant la demande.