Iamgold s'apprête à vendre sa mine québécoise Niobec pour 500 millions de dollars américains à un groupe dirigé par Aaron Regent, un homme d'affaires qui a déjà été chef de la direction de deux grandes entreprises canadiennes - Barrick Gold et Falconbridge, un producteur de cuivre et de nickel qui a été vendu depuis à Xtrata.

M. Regent est maintenant à la tête de Magris Resources, une société torontoise qui s'est alliée à CEF Holdings, de Hong Kong, et au gestionnaire d'investissements Temasek, de Singapour, pour racheter Niobec.

«Nous sommes ravis d'avoir pu conclure une entente pour acquérir Niobec auprès d'Iamgold», a affirmé M. Regent dans un communiqué émis avant l'ouverture des marchés, vendredi.

La mine Niobec, située à Saint-Honoré-de-Chicoutimi, dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, est l'un des trois plus grands producteurs de niobium dans le monde. Cet élément métallique est utilisé dans les alliages d'acier, le soudage à l'arc et les supraconducteurs.

Iamgold, une autre société torontoise qui se concentre essentiellement sur la production d'or dans plusieurs pays, recevra une somme additionnelle de 30 millions au moment de l'entrée en production commerciale d'un gisement d'éléments de terres rares adjacent à Niobec, ce qui portera la valeur de l'entente à environ 530 millions.

«Cette vente fait ressortir la valeur de Niobec pour nos actionnaires, place Iamgold parmi les producteurs exclusifs d'or et améliore considérablement nos liquidités, ce qui nous fournit l'occasion d'améliorer davantage la structure de coûts et la teneur de notre éventail d'actifs aurifères», a affirmé le président et chef de la direction d'Iamgold, Steve Letwin, dans un communiqué distinct.

L'action d'Iamgold a clôturé vendredi à 2,92 $ à la Bourse de Toronto, en baisse de 12 cents, soit quatre pour cent. Elle a reculé jusqu'à 2,91 $ plus tôt dans la séance, ce qui constitue pour elle un nouveau creux pour les 52 dernières semaines.