TM4, filiale d'Hydro-Québec créée il y a 16 ans pour commercialiser sa technologie de motorisation électrique, estime avoir fait une percée en Chine auprès du principal transporteur urbain de Pékin.

Prestolite Electric Propulsion Systems, coentreprise formée de TM4 et de l'entreprise chinoise Prestolite Electric Beijing, a annoncé hier la vente de 350 systèmes de motorisation électrique conçus au Québec au plus grand constructeur d'autobus de la capitale chinoise, Foton, et à une société d'autobus régionale, Bonluck Bus.

C'est la deuxième fois qu'Hydro-Québec annonce ces commandes. Une première annonce avait été faite cet été par TM4. «Ça n'avait pas eu de répercussions, et Hydro-Québec a fait le choix de les annoncer de nouveau», a expliqué un porte-parole de la société d'État. L'annonce a beau avoir été faite deux fois, il n'a pas été possible d'obtenir plus de détails sur la valeur de ces commandes chinoises et sur les retombées qu'elles pourraient avoir pour l'usine de TM4 à Boucherville.

«C'est une belle reconnaissance du travail fait par TM4», s'est contenté de dire son président, Claude Dumas, au cours d'un entretien avec La Presse Affaires.

Les systèmes de motorisation électriques, qui portent le nom de SUMO, seront installés dans des autobus pour usage normal, a-t-il précisé. «On n'est plus à l'étape du prototypage, l'expérimentation est faite depuis un an.»

C'est la première fois que le système de motorisation électrique développé par les chercheurs d'Hydro-Québec propulsera des autobus urbains en service quotidien.

D'autres entreprises de transport ailleurs dans le monde, aux États-Unis, en Allemagne, en Pologne, testent le produit breveté d'Hydro-Québec. À Saint-Eustache, au Québec, Nova Bus fait aussi des expériences avec SUMO.

La percée de TM4 et de son partenaire en Chine devrait avoir des suites. D'autres commandes pourraient suivre, a indiqué Claude Dumas, refusant d'être plus précis.

TM4 a été créée par Hydro-Québec en 1998 et n'a jamais dévoilé ses états financiers. «On a des revenus, on a des profits et on a des pertes», a dit hier son président, lorsqu'interrogé sur l'état de santé de l'entreprise.