Les cours du pétrole cotés à New York ont fini légèrement sous l'équilibre mardi, le marché s'inquiétant de l'impact de la tempête tropicale Arthur aux États-Unis sur la demande en essence et anticipant une hausse des stocks américains de produits raffinés.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en août a lâché 3 cents, s'établissant à 105,34 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Les prix de l'or noir, qui avaient entamé la journée dans le vert, aidé par un bon indicateur manufacturier chinois, ont cédé du terrain au fil de la séance, avant de finir légèrement en baisse.

«Les opérateurs spéculent sur le fait que la tempête tropicale Arthur, qui selon les projections devrait monter le long de la côte est [des États-Unis], pèse sur la demande en essence en pleine effervescence» en raison du long week-end du 4 juillet, a expliqué Bob Yawger, de Mizuho Securities.

Les marchés financiers seront en effet fermés vendredi aux États-Unis, en commémoration de l'indépendance américaine.

La première tempête tropicale de la saison des ouragans, qui s'est ouverte le 1er juin et s'est formée mardi au large de la Floride, apporte de fortes pluies et des vents importants.

«Et les gens ne seront pas en mesure de conduire avec de telles pluies», a précisé M. Yawger.

Les investisseurs avaient anticipé jusque-là une consommation pétrolière très élevée, en raison des très nombreux déplacements en voiture à travers les États-Unis qui caractérisent habituellement cette période.

D'autre part, «les réserves de produits issus de l'or noir devraient afficher une légère hausse du fait de l'accélération du rythme des raffineries» récemment, a noté Tim Evans, de Citi Futures.

La hausse des stocks des produits raffinés aux États-Unis, comme la progression des réserves de brut, tend à peser sur les prix, les opérateurs la jugeant de mauvais augure pour la vigueur de la demande du premier consommateur mondial de brut.

Le département américain de l'Énergie (DoE) doit publier son rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers mercredi vers 10 h 30.

Sur le front géopolitique, «la situation reste très chaotique, en particulier en Irak, mais concrètement on ne voit pas de perturbation sur le flux de pétrole, ce qui apaise un peu le marché», a remarqué Bob Yawger.