L'or s'est stabilisé autour de 1320 dollars l'once cette semaine, après avoir atteint mardi son niveau le plus élevé depuis dix semaines, tandis que les platinoïdes poursuivaient leur rebond malgré la fin de la grève en Afrique du Sud.

Selon les analystes de Commerzbank, les cours des métaux précieux ont été soutenus par les risques géopolitiques, principalement la crise en Irak, qui poussait les investisseurs à privilégier les actifs refuges tels que l'or.

Le métal jaune est ainsi monté mardi à son niveau le plus élevé depuis le 15 avril, à 1325,92 dollars l'once.

L'or a ensuite passé le reste de la semaine à osciller autour des 1320 dollars, tiraillé entre les risques géopolitiques et une faible demande physique.

«Les échanges spéculatifs restent importants (...) cependant, le manque de demande physique est évident», ont souligné les analystes du courtier Triland Metals.

À l'inverse, l'argent, qui est considéré comme une alternative bon marché au métal jaune, a poursuivi sa hausse au cours de la semaine, montant vendredi jusqu'à 21,20 dollars l'once, son maximum depuis mi-mars.

Le métal blanc, dont la moitié de la demande est d'origine industrielle, a été soutenu par les signes de rebond des économies américaine et chinoise au deuxième trimestre, a expliqué Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital.

Les platinoïdes continuent à monter

Malgré la fin de la grève de mineurs en Afrique du Sud cette semaine, les cours des platinoïdes ont poursuivi leur hausse, le platine et le palladium montant vendredi à des plus hauts depuis deux semaines (à respectivement 1485,63 dollars et 843,20 dollars l'once).

Les trois premiers producteurs mondiaux de platine (Anglo American Platinum, Impala Platinum et Lonmin) sont parvenus mardi à mettre fin à la plus longue grève de mineurs d'Afrique du Sud en signant un accord salarial de trois ans.

Les mineurs ont donc repris le travail mercredi, après cinq mois de grève.

Toutefois, le retour à une pleine production devrait prendre du temps, pour des raisons de formation et de sécurité. Le numéro un mondial Anglo American estime ainsi que la production ne reviendra à son niveau normal qu'au quatrième trimestre 2014.

«L'offre devrait donc rester limitée pour encore quelques mois», ce qui devrait soutenir les cours, ont souligné les analystes de Commerzbank.