La crise en Irak n'a pas pour le moment affecté l'approvisionnement en pétrole, a jugé mardi le secrétaire général de l'OPEP, Abdallah El-Badri, imputant l'actuelle remontée des cours mondiaux à des activités spéculatives.

«Pour le moment, le marché est très bien approvisionné», a estimé M. El-Badri, à l'issue d'une rencontre à Bruxelles avec le commissaire européen à l'Énergie, Günther Oettinger.

«Il n'y a aucune pénurie sur le marché pétrolier nulle part dans le monde. Bien sur, il y a un soulèvement en Irak, mais cela n'a pas affecté la zone de production», a-t-il assuré.

Après une remontée la semaine dernière à des pics datant de neuf mois, à plus de 115 dollars le baril, les cours du pétrole ont entamé une décrue, les combats en Irak entre djihadistes et forces gouvernementales n'affectant pas notablement les exportations de brut du pays.

«Nous sommes prêts à faire face à toute circonstance. S'il y a un problème sur le marché, nous sommes prêts à le résoudre», a affirmé le dirigeant de l'OPEP.

Deuxième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, derrière l'Arabie saoudite, l'Irak détient plus de 11% des réserves prouvées dans le monde et produit actuellement près de 3,4 millions de barils par jour.

Mais l'essentiel des infrastructures pétrolières du pays, les champs pétroliers et les oléoducs par lesquels est exporté le brut, se situe dans le sud de l'Irak, pour l'instant épargné par les combats lancés le 9 juin par une vaste offensive des ultra-radicaux de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL).