Alors qu'une décision d'Ottawa est attendue d'un jour à l'autre au sujet du controversé projet de pipeline Northern Gateway, une compagnie de Vancouver a annoncé, mardi, qu'elle souhaitait construire une raffinerie de 10 milliards de dollars sur la côte de la Colombie-Britannique pour acheminer le pétrole albertain vers le marché asiatique.

Pacific Future Energy semble toutefois avoir tiré des enseignements des écueils qui plombent le projet d'Enbridge [[|ticker sym='T.ENB'|]]. Ainsi, la raffinerie que Pacific Future projette de construire serait la «plus verte au monde» et serait bâtie en partenariat avec les Premières Nations, clame la compagnie.

Contrairement au projet Northern Gateway, qui propose d'acheminer du pétrole lourd vers l'Asie, la proposition de Pacific Future vise le transport de produits qui seront raffinés au pays pour ensuite être expédiés par pétroliers vers le marché asiatique, ce qui rendrait tout éventuel déversement beaucoup moins dommageable pour l'environnement.

Lors d'un entretien, le président exécutif de Pacific Future, Samer Salameh, a déclaré qu'il était dans l'intérêt stratégique national du Canada d'accroître et de diversifier la production pétrolière vers l'Asie. M. Salameh s'est toutefois empressé d'ajouter que la solution ne résidait pas dans le transport de pétrole lourd.

Si un déversement de pétrole lourd devait survenir le long de la côte de la Colombie-Britannique, la marée noire du Exxon Valdez en Alaska en 1989 ne serait plus qu'une simple «blague», a-t-il lancé.

Confiant, M. Salameh a fait valoir que le projet de Pacific Future était la solution à tous les problèmes.

«Nous pensons que c'est horrible d'expédier du bitume dans les eaux de la Colombie-Britannique. Nous croyons que ce n'est pas la bonne chose à faire pour l'environnement, que ce n'est pas la bonne chose à faire pour les Premières Nations et que ce n'est pas la bonne chose à faire pour les citoyens de la Colombie-Britannique», a-t-il martelé.

L'une des premières embauches réalisées par M. Salameh a été celle de Jeffrey Copenace, qui a été le chef de cabinet adjoint de l'ancien chef de l'Assemblée des Premières Nations, Shawn Atleo. «Nous espérons avoir appris des erreurs des autres et avoir lancé ce projet correctement», a laissé tomber M. Salameh.