Le ministre de l'Économie Jacques Daoust s'oppose fermement à ce que le gouvernement québécois rachète RER Hydro, fortement endettée. Ce scénario étonnant a été proposé par Investissement Québec à six jours avant la date du dernier scrutin provincial. Pas plus tard que mardi, la porte-parole d'IQ disait ne pas pouvoir commenter l'offre gouvernementale puisque des discussions ont cours avec l'entreprise de Bécancour, dans le Centre-du-Québec.

«Ce n'est pas l'intention du gouvernement de créer une nouvelle société d'État ou de l'acquérir dans la fabrication et la distribution d'hydroliennes», a clairement laissé savoir mercredi le ministre à une question de l'opposition caquiste. 

«C'est pour ça que je suis en désaccord avec cette transaction-là. Si on faisait cet investissement-là, ça nous donnerait un privilège de payer toutes les dettes de la compagnie. C'est à peu près ça... et on n'embarquera pas dans ce scénario-là», a-t-il ajouté. 

Selon les dires du ministre, le gouvernement a englouti 9,6 millions, - à 100 000 $ près, a-t-il précisé - dans RER Hydro, une entreprise au stade des prototypes qui a accumulé des dettes de 28 millions et un déficit de 23 millions. En tout, le gouvernement avait autorisé une somme d'environ 15 millions.

«La façon de procéder dans un dossier comme celui-là est de faire une analyse objective de la part des intervenants ministériels et d'Investissement Québec et au gouvernement de décider. Depuis que je suis en poste, je reprends chacun des dossiers, je les étudie rigoureusement, comme on s'est engagé à le faire, et je peux vous assurer d'une chose : ce genre de dossier là, monsieur, ne reviendra pas», a-t-il poursuivi en réponse à une question complémentaire.