Le projet hydroélectrique de 7,7 milliards $ de Muskrat Falls progresse comme prévu pour générer de l'électricité en 2017 et pour atteindre son rythme de production maximal l'année suivante, a soutenu lundi le chef de la direction de la société de Nouvelle-Écosse Emera (T.EMA).

Chris Huskilson a affirmé que le projet de Maritime Link, qui fait partie du vaste développement de Muskrat Falls et inclura un câble sous-marin de 170 kilomètres devant relier Terre-Neuve-et-Labrador au Cap-Breton, respectait aussi l'échéancier prévu.

Les propos de M. Huskilson contrastent avec ceux du chef de la direction de Nalcor Energy, Ed Martin, qui mettait en doute le mois dernier les espoirs d'un début de production en 2017. Nalcor Energy est la société publique provinciale chargée de la construction du projet de Muskrat Falls au Labrador.

M. Martin avait alors dit en conférence de presse, à Saint-Jean, Terre-Neuve-et-Labrador, que les coûts grimpaient, refusant toutefois de préciser un nouveau montant puisque les négociations sur les contrats pour le barrage se poursuivent.

M. Huskilson a vanté le projet, lundi, lors d'une rencontre du Conseil économique des provinces de l'Atlantique, à Halifax, faisant valoir le potentiel économique pour la région, avec des opportunités de vendre de l'électricité aux États-Unis. Il a parlé d'un projet «très important pour l'avenir», offrant selon lui d'«immenses opportunités».

Emera évalue que la construction du lien maritime créera environ 300 emplois par année durant la période de construction dans les deux provinces, avec un sommet devant être atteint en 2016.

M. Huskilson annonçait le mois dernier qu'Emera avait obtenu un financement de 1,3 milliard $ sur le marché obligataire. Il indiquait alors que l'entente avait été rendue possible grâce une garantie de prêt du fédéral accordant à Emera une note de crédit AAA.