La société Pétrolia [[|ticker sym='V"PEA'|]] a annoncé hier le départ de son fondateur et président du conseil d'administration, André Proulx, dans un communiqué laconique.

Ce départ survient le surlendemain de la diffusion d'une entrevue-choc donnée par André Proulx au réseau Radio-Canada, dans laquelle il critiquait vertement l'entente conclue entre le gouvernement du Québec et Pétrolia au sujet des permis d'exploration pétrolière à l'île d'Anticosti.

Selon sa version des faits, le gouvernement du Québec souhaitait son départ de Pétrolia, une société qu'il a lui-même fondée, dans le cadre des négociations qui ont mené à une entente en février dernier pour l'exploration pétrolière dans l'île d'Anticosti.

En février dernier, le gouvernement du Québec a annoncé des ententes avec Pétrolia et d'autres entreprises privées pour lancer des programmes d'exploration à Anticosti. Ces ententes donnent au gouvernement le contrôle de près de 50% des permis sur l'île.

Dans cette entrevue, M. Proulx s'est aussi permis de critiquer l'investissement du gouvernement du Québec à l'étape de l'exploration pétrolière, un endroit où l'État n'a pas d'affaire, selon lui.

De plus, M. Proulx soutient que le gouvernement de Pauline Marois a voulu investir dans Anticosti en échange de l'abandon du projet controversé Haldimand que mène Pétrolia à Gaspé. Ce marchandage ne s'est pas matérialisé.

Mardi dernier, le premier vice-président de Pétrolia, Alexandre Gagnon, expliquait à Manufacturiers et exportateurs du Québec que des travaux de forage de 15 millions allaient commencer d'ici quelques semaines sur l'île. Ces travaux sont contestés devant les tribunaux par le Centre québécois du droit de l'environnement, qui envisage maintenant d'amender sa requête pour obtenir une injonction provisoire en vue de bloquer les travaux prévus cet été.