Orbite (T.ORT) a perdu un partenaire clé pour son projet d'usine d'alumine métallurgique. Elle n'a pas réussi à conclure un accord avec le géant russe de l'aluminium Rusal.

Les deux entreprises avaient signé en mars 2012 un protocole d'entente en vertu duquel elles devaient investir conjointement dans une coentreprise pour construire et exploiter une usine d'alumine métallurgique.

«En dépit de négociations longues et approfondies, les parties ont été incapables de s'entendre sur des conditions satisfaisantes pour Orbite», a indiqué l'entreprise québécoise hier dans un communiqué, en précisant avoir mis fin au protocole d'entente.

Orbite est maintenant à la recherche d'un nouvel investisseur pour son projet d'usine d'alumine métallurgique. «Même s'il ne s'agit pas d'une priorité à court terme, nous prévoyons amorcer des discussions avec d'autres partenaires potentiels», a déclaré hier le PDG d'Orbite, Glenn Kelly, au cours d'une téléconférence avec les analystes financiers.

La première sur la liste sera la multinationale suisse Glencore Xstrata, qui s'est engagée l'an dernier à acheter toute la production de la première usine d'alumine métallurgique d'Orbite, et ce, pendant 10 ans.

La priorité immédiate d'Orbite reste toutefois la mise en service commerciale de son usine d'alumine de haute pureté, prévue pour janvier 2015. L'alumine de haute pureté est utilisée dans l'industrie électronique.

Au cours des derniers mois, Orbite a obtenu le financement nécessaire pour terminer son usine, qui est située à Cap-Chat, en Gaspésie. Le fonds américain Crede Capital investira 40 millions de dollars dans des débentures de l'entreprise alors que le gouvernement fédéral a consenti un prêt sans intérêt de 4 millions.

Par ailleurs, juste avant le déclenchement de la dernière campagne électorale, le gouvernement péquiste a promis qu'Investissement Québec investirait 10 millions dans le capital-actions d'Orbite. M. Kelly a assuré hier que les pourparlers visant la concrétisation de cet engagement allaient bon train, malgré l'intention exprimée par le nouveau gouvernement libéral de revoir les décisions prises par les ministres péquistes.

Orbite doit dévoiler plus tard cette année son estimation du coût des travaux qui devront être menés pour porter de trois à cinq tonnes par jour la capacité de production de l'usine de Cap-Chat et pour améliorer son procédé technologique.

Notons que, dans l'espoir de rassurer ses nombreux actionnaires inquiets, Orbite a annoncé lundi que Claude Lamoureux, ancien PDG du Régime de retraite des enseignants de l'Ontario, allait devenir président du conseil d'administration de l'entreprise à la prochaine assemblée annuelle, qui aura lieu le 19 juin à Montréal.