Barack Obama va vanter vendredi les mesures prises par son administration pour développer l'énergie solaire aux États-Unis, un dossier où le président américain a subi des déconvenues et des attaques de ses adversaires républicains.

M. Obama, qui conclut une tournée de trois jours en Californie surtout consacrée à des collectes de fonds pour son parti démocrate, est attendu à Mountain View, au sud de San Francisco, pour parler énergie renouvelable dans une grande surface, selon son programme.

Cette intervention se produira après la publication mardi par le gouvernement américain d'un volumineux état des lieux sur les effets du changement climatique, qui se font déjà ressentir aux États-Unis selon cette étude.

En juin 2013, M. Obama avait dévoilé une vaste initiative pour combattre le réchauffement climatique, en s'attaquant aux émissions de gaz à effet de serre et en développant davantage les sources d'énergie propre, le but étant de réduire d'ici à 2020 les émissions de ces gaz de 17 % par rapport à leur niveau de 2005.

Vendredi, il évoquera de nouveaux engagements de quelque 300 entreprises et collectivités pour développer l'énergie solaire, selon la Maison-Blanche. Il va aussi annoncer l'allocation de deux milliards de dollars supplémentaires à la modernisation énergétique de bâtiments publics.

Son administration veut en outre aider à former 50 000 techniciens spécialisés dans les installations solaires à l'horizon 2020.

Même si l'exécutif démocrate vante une capacité de production d'énergie solaire décuplée depuis son arrivée aux affaires en 2009, la part du solaire dans la production d'électricité américaine reste encore anecdotique, environ 0,5 %. Un peu plus de la moitié émane de compagnies d'électricité, le reste de particuliers ayant installé des panneaux photovoltaïques chez eux.

La part des énergies renouvelables (hydroélectricité, éolien, biomasse) dans la production électrique est de 12 % au total, selon les derniers chiffres officiels de l'agence d'information sur l'énergie (EIA) qui prévoit une hausse à 16 % de cette proportion d'ici à 2040.

Grande promesse de M. Obama pendant sa campagne de 2008, les emplois issus d'une transition vers l'énergie «verte» ont peiné à se matérialiser, victimes de la crise économique qui a accablé son premier mandat, puis de la concurrence chinoise sur les équipements.

Les adversaires républicains du président l'ont en outre beaucoup attaqué sur l'affaire Solyndra, fabricant de panneaux solaires qui a fait faillite en 2011 en engloutissant plus de 500 millions de dollars de prêts publics.