Les cours du pétrole à New York ont terminé en légère hausse vendredi, portés par la perspective de réformes de l'économie en Chine et d'une poursuite des aides massives à l'économie américaine par la banque centrale des États-Unis (Fed).

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en décembre sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) a pris 8 cents pour s'établir à 93,84 dollars.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a terminé à 108,50 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 22 cents par rapport à la veille.

«L'annonce de réformes dans la nuit en Chine a créé un sentiment positif» sur le marché du pétrole, a observé Matt Smith, de Schneider Electric, notant cependant «un manque de conviction» en cours d'échanges new-yorkais.

La Chine a dévoilé vendredi une salve de réformes destinées à réduire l'emprise du gouvernement sur la deuxième économie mondiale, ce qui peut en effet s'avérer «bon pour la demande» de pétrole, selon Carl Larry, de Oil Outlook and Opinion.

Par ailleurs, le renchérissement du WTI a été limité, selon M. Smith, par «la hausse continue de la production aux États-Unis», premier consommateur d'or noir.

Grâce notamment à l'exploitation du schiste, la première économie mondiale jouit d'une production pétrolière florissante: celle-ci a même dépassé en octobre les importations d'or noir pour la première fois depuis février 1995, a fait savoir mercredi l'agence américaine d'information énergétique (EIA).

Selon cette source, les importations américaines de pétrole sont tombées le mois dernier au plus bas depuis février 1991.

La constitution de réserves importantes de pétrole aux États-Unis maintient le pétrole à des niveaux assez bas. Ainsi, la hausse des stocks pétroliers la semaine dernière aux États-Unis a fait chuter le WTI à un nouveau plus bas en cinq mois et demi jeudi (à 92,51 dollars le baril).

Les réserves de brut ont en effet augmenté de 2,6 millions de barils la semaine terminée le 8 novembre, ce qui porte leur hausse continue depuis mi-septembre à 32,4 millions de barils.

Mais les prix ont un peu rebondi «dans le sillage de l'audition (la veille au Sénat américain, NDLR) de Janet Yellen», la candidate du président Obama pour la présidence de la Fed, a remarqué Carl Larry.

Mme Yellen «s'est montrée très en faveur de la politique (monétaire) accommodante et a fait comprendre qu'une réduction des aides n'arriverait pas dans l'avenir proche», a-t-il souligné. Or les mesures de relance actuelle de la Fed ont tendance à encourager les investisseurs à se diriger vers des actifs risqués, comme les matières premières.

Janet Yellen doit remplacer Ben Bernanke à la fin de son second mandat fin janvier. Le Sénat américain doit pour cela confirmer sa nomination.

Les volumes étaient «légers» à l'approche du week-end, selon Timothy Evans, spécialiste du secteur de l'énergie à la banque Citi. Vendredi marquait la date d'expiration de certains contrats d'options du WTI.