Si la position financière dans laquelle se trouve CVTech, une entreprise de Drummondville spécialisée dans l'entretien de lignes électriques, et la faiblesse de son cours boursier limitent ses possibilités de réaliser des acquisitions, il n'est pas impossible qu'un acquéreur potentiel se pointe.

La direction de CVTech avait confirmé en juin avoir reçu plusieurs offres d'achat de la part d'une société inscrite à la Bourse de New York. La situation avait fait réagir des actionnaires qui auraient souhaité le savoir avant que la direction rejette ces offres, même si elles étaient jugées inférieures à la valeur de l'entreprise.

Le nom de Quanta Services a circulé cet été comme étant l'entreprise qui s'intéressait à CVTech. Pierre Lacroix, analyste chez Desjardins, souligne que Quanta cherche une façon de s'installer au Québec pour étendre sa présence au pays.

Quanta a acheté Valard Construction, une entreprise d'Edmonton, il y a trois ans.

M. Lacroix mentionne aussi que MYR Group, une entreprise cotée au NASDAQ, a des ambitions au pays et possède des entités juridiques ici.

«Ces deux entreprises voient une croissance considérable dans les besoins d'investir dans les infrastructures de transmission et de distribution pour le développement des ressources hydroélectriques et pétrolières au pays, en plus de la croissance que peuvent apporter les modernisations aux réseaux actuels», commente l'analyste.

La performance financière trimestrielle inférieure aux attentes dévoilée mercredi soir par CVTech est, à ses yeux, une autre indication que l'année 2013 risque d'être très décevante.

L'action de CVTech a d'ailleurs touché, jeudi, un nouveau creux des 52 dernières semaines à la Bourse de Toronto, à 0,79 $. Il se négociait à 0,88 $ vers 15 h, en recul de près de 7 %.

Le titre avait aussi été bousculé à la fin d'octobre en réaction à l'annulation d'un projet d'acquisition d'une entreprise familiale aux États-Unis. La transaction devait marquer une expansion importante des activités de CVTech sur le marché américain. Elle avait été qualifiée de stratégique parce qu'elle devait permettre de tirer profit de la hausse des investissements dans les réseaux de transmission et de distribution aux États-Unis.

C'était la deuxième fois en moins de six mois que l'entreprise ne parvenait pas à boucler une transaction.