Alcoa menace de fermer ses usines au Québec si le gouvernement du Québec continue de faire la sourde oreille à sa demande de réduction des tarifs d'électricité.

Alcoa durcit le ton et a envoyé mardi à Hydro-Québec un pré-avis stipulant qu'elle a l'intention de mettre fin à son contrat d'approvisionnement en électricité à compter du 1er novembre 2014.

«C'est une mesure qui se veut défensive», a expliqué Nicolas Delmau, vice-président d'Alcoa. Selon lui, l'entreprise ne peut pas continuer ses activités avec la hausse de tarifs d'électricité qui l'attend le 1er janvier 2015, à l'expiration de son contrat à partage de risque conclu il y a 20 ans.

Alcoa pourra donc réduire à zéro sa consommation d'électricité entre le 1er novembre et le 31 décembre 2014, sans encourir de pénalités, et fermer ses usines.

La multinationale américaine emploie 3000 personnes au Québec dans trois alumineries situées à Deschambault, à Baie-Comeau et à Bécancour, où Rio Tinto Alcan possède 25% de l'usine. Alcoa fabrique aussi des tiges d'aluminium dans une usine qui emploie 300 personnes à Bécancour.

Le geste d'Alcoa est un signe que les négociations avec le gouvernement ne vont pas très bien. Alcoa et Rio Tinto Alcan, les deux producteurs d'aluminium actifs au Québec, réclament une baisse des tarifs d'électricité et un retour des contrats à long terme basés sur le prix de l'aluminium.