Le cours du pétrole a terminé en légère hausse à New York mardi dans un marché fébrile face à l'impasse budgétaire persistante aux États-Unis et avant le rapport hebdomadaire sur les stocks de brut dans le pays.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en novembre s'est adjugé 46 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), pour s'établir à 103,49 dollars.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a terminé à 110,16 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 48 cents par rapport à la clôture de lundi.

Républicains et démocrates continuent de camper sur leurs positions en ce début de la deuxième semaine de paralysie budgétaire à Washington et alors que l'échéance du plafond de la dette américaine se rapproche.

Mais le président Barack Obama a repris contact mardi avec le dirigeant de la Chambre, John Boehner.

Même si leur conversation n'a accouché d'aucun progrès, les investisseurs «adoptent une attitude pragmatique en se disant que de gré ou de force, une résolution va bien finir par être trouvée», souligne Matt Smith de Schneider Electric.

M. Obama a une nouvelle fois appelé mardi ses adversaires républicains à «écarter la menace» que l'actuel blocage fait peser sur l'économie américaine. Mais M. Boehner, maître de l'agenda à la Chambre des représentants, refuse, exigeant d'abord des concessions de l'exécutif en matière de dépenses sociales.

Les investisseurs se préparent par ailleurs à la diffusion mercredi des chiffres du Département américain de l'Énergie (DoE) sur le niveau des stocks de produits pétroliers aux États-Unis.

Selon les analystes interrogés par Dow Jones Newswires, les stocks de brut devraient avoir augmenté de 1,4 million de barils lors de la semaine achevée le 4 octobre. Ils envisagent également une progression des stocks d'essence, de 600 000 barils, mais une baisse des réserves de produits distillés (dont le fioul de chauffage et le gazole) de 1,2 million de barils.

Mais «les acteurs du marché sont assez prudents face à ces prévisions car plusieurs sites de production et de raffinage ont dû être fermés dès le vendredi 4 octobre en prévision du passage de la tempête Karen» dans le golfe du Mexique, et «les chiffres sur les stocks de brut pourraient avoir été affectés», remarque Robert Yawger de Mizuho Securities USA.

Les courtiers portent aussi de nouveau un intérêt plus marqué aux tensions géopolitiques qui refont surface au Moyen-Orient et en Afrique.

Ainsi, «la capture en Libye d'un leader d'Al-Qaïda» par des agents américains le week-end dernier, qui ravive la crainte de représailles contre les États-Unis, ou «la détérioration de la situation en Égypte» où des violences dimanche ont fait 57 morts, «font remonter la prime de risque géopolitique», estime John Kilduff, d'Again Capital.