Un ancien ministre conservateur craint que les nouvelles règles qui régissent au Canada les investissements de sociétés d'État étrangères soient victimes de leur succès.

Jim Prentice, un ex-ministre fédéral de l'Industrie devenu vice-président à la direction et vice-président du conseil de la Banque CIBC, constate que les investissements étrangers dans le secteur des ressources ont dégringolé depuis l'adoption de ces règles, à la fin de l'année dernière.

Dans un discours livré devant un auditoire d'affaires, à Londres, l'ancien ministre Prentice a précisé que cette année, ces investissements étaient inférieurs de 92% à ce qu'ils ont été à pareille date en 2012.

Ceux d'entreprises d'État chinoises sont maintenant presque absents alors qu'ils étaient importants auparavant.

Jim Prentice appuie les limites imposées aux sociétés d'État étrangères dans le domaine des hydrocarbures mais a constaté que le ton employé par le gouvernement canadien avait effrayé certains investisseurs étrangers.

Ceux-ci ne croient plus que le Canada soit ouvert aux affaires de l'extérieur, ce qui nuit à son économie, selon M.Prentice.

L'an dernier, le gouvernement du Canada a établi de nouvelles règles plus strictes dans la foulée de l'approbation de deux importantes transactions impliquant de grandes compagnies canadiennes. D'abord, la société d'État malaisienne Petronas a pris possession de Progress Energy Resources au coût de 6 milliards de dollars. Peu après, Nexen est passée aux mains de la China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) moyennant 15,1 milliards.