Produits forestiers Résolu annonce des compressions à son usine de Baie-Comeau.

L'entreprise se voit contrainte d'agir ainsi à cause d'une baisse de la demande pour le papier journal sur le marché mondial, particulièrement dans les sept derniers mois, a expliqué vendredi en entrevue Pierre Choquette, porte-parole pour Produits forestiers Résolu.

La direction a rencontré les travailleurs de l'usine, vendredi matin, en leur laissant le choix entre deux scénarios, a expliqué en entrevue Vital Ross, secrétaire-trésorier et vice-président directeur du syndicat Unifor (FTQ), section locale 352, à Baie-Comeau.

Selon le premier scénario soumis, le nombre d'employés passerait de 360 à 273, les journées de travail seraient allongées et il y aurait recours à la sous-traitance, a précisé M. Ross.

Selon le second scénario, il y aurait une diminution de 150 employés, une possible modification des horaires et la fermeture d'une machine à papier sur trois.

M. Ross précise que les syndiqués devront donner leur réponse d'ici vendredi prochain.

Et mardi prochain, les syndicats rencontreront la direction afin d'obtenir des informations plus précises, afin de permettre à leurs membres de faire un choix plus éclairé, a-t-il ajouté.

M. Choquette, porte-parole de l'entreprise, indique que la direction préférerait le premier scénario, soit celui de fonctionner avec trois machines à papier.

Il souligne par ailleurs que 70 employés de l'usine sont admissibles à la retraite, ce qui pourrait donc contribuer à limiter le nombre de mises à pied.

M. Choquette affirme que ce n'est pas de gaieté de coeur que l'entreprise a dû faire cette annonce. «Il fallait restructurer nos opérations à Baie-Comeau. C'est une annonce qui n'est pas facile, qui a des impacts sur bon nombre d'employés. Ça soulève beaucoup d'inquiétude. On veut continuer à opérer cette usine-là. Il faut prendre les mesures qui s'imposent», a-t-il justifié.

M. Ross, de son côté, rapporte que ses membres se doutaient que des compressions se profilaient à l'horizon, notamment une proposition d'allongement de la journée de travail, mais pas autant de suppressions de postes. «Une coupure de personnel aussi grosse que ça, personne ne s'attendait à ça», a-t-il opiné, parlant d'un «impact majeur».

L'usine a déjà eu plus de 400 employés, voire 500, a noté M. Choquette.

Les 360 travailleurs sont syndiqués dans trois sections locales du nouveau syndicat Unifor, affilié à la FTQ. Unifor est un nouveau-né de la fusion du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP), ainsi que du Syndicat national de l'automobile, de l'aérospatiale, du transport et autres travailleurs du Canada (TCA-Canada).