Le prix du baril de pétrole coté à New York a terminé en baisse mercredi, plombé par l'annonce d'une hausse des réserves de brut aux États-Unis.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en novembre a perdu 47 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 102,66 dollars.

Selon le département américain de l'Énergie (DoE), les réserves de brut ont progressé de 2,6 millions de barils lors de la semaine achevée le 20 septembre, surprenant les analystes qui tablaient sur une diminution de 900 000 barils.

Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, elles, baissé de 200 000 barils, soit un peu moins que le recul de 300 000 barils attendu par les analystes. Et ceux d'essence ont enregistré une hausse de 200 000 barils, alors que les experts prévoyaient une baisse de 100 000 barils.

Pour John Kilduff, d'Again Capital, l'élément le plus négatif du rapport de DoE est toutefois la forte baisse de la cadence des raffineries, dont le taux d'utilisation est passé de 92,5% à 90,3%.

«Il semblerait que les entreprises choisissent d'opérer plus d'opérations de maintenance que prévu», abaissant ainsi leur besoin en brut, relève M. Kilduff. C'est d'autant plus légitime à ses yeux que l'écart entre le prix du brut et celui du prix de l'essence, qui constitue la marge brute des raffineurs, s'est fortement réduit ces dernières semaines.

Les prix du brut ont aussi continué à pâtir de l'apaisement de certaines tensions géopolitiques au Moyen-Orient, d'où est exporté environ un tiers du pétrole mondial, notamment avec l'Iran.

Le refus mardi du président iranien Hassan Rohani de rencontrer son homologue américain Barack Obama a fait craindre un moment aux investisseurs que la reprise du dialogue entre les deux pays n'était pas aussi proche qu'ils l'avaient espéré.

Mais «le ministère des Affaires étrangères iranien a indiqué dans l'après-midi que son pays était prêt à faire redémarrer promptement les négociations sur son programme nucléaire et cela a pesé sur les prix», indique M. Kilduff.

Si les relations entre les pays occidentaux et l'Iran s'apaisaient, cela pourrait conduire à terme à la levée des sanctions occidentales contre Téhéran, dont un embargo sur le pétrole iranien. Plusieurs analystes estiment que cela pourrait se traduire par l'arrivée sur le marché mondial d'un million de barils de pétrole supplémentaires par jour.