Les fusions et les acquisitions dans le secteur minier au niveau mondial ont chuté de 30% au premier semestre, en raison d'une perte de confiance des investisseurs, selon une étude du cabinet Ernst & Young (E&Y) publiée mardi.

Avec 350 fusions et acquisitions au premier semestre, 2013 s'annonce d'ores et déjà comme «une année de retranchement» par rapport à l'année précédente qui avait atteint des records en termes de capitaux investis dans le secteur, relève E&Y.

«Les investisseurs ont perdu confiance en l'industrie des mines et métaux, qui reste sensible à l'actualité économique à moyen terme», souligne l'étude, qui constate que «les fonds son en train de sortir» de ce secteur pour «d'autres activités industrielles».

Selon E&Y, les équipes de direction dans le secteur industriel «se concentrent actuellement sur la stabilisation des coûts, l'amélioration des marges et l'optimisation des actifs aux dépens des dépenses en capital à haut risque, des acquisitions et de l'exploration».

Au premier semestre, le montant des fusions et acquisitions a certes augmenté de 41% par rapport à la même période en 2012, mais cette hausse est due principalement à la méga-fusion entre les géants Glencore et Xstrata pour 37,4 milliards de dollars, soit la moitié du total, rappelle l'étude.

Dans le détail, le marché de l'or a été «le plus dynamique» sur la première partie de l'année «grâce notamment à l'activité du marché interne russe», a souligné E&Y.

Par ailleurs, toujours au premier semestre, le secteur minier a enregistré 12 introductions en Bourse pour une valeur de 459 millions de dollars. «Les capitaux levés enregistrent ainsi une baisse de 69% en nombre d'introductions par rapport à l'an passé et de 35% en termes de valeur des opérations», souligne l'étude.