Les prix du pétrole new-yorkais se sont repliés jeudi, après avoir atteint la veille un plus haut depuis mai 2011, profitant d'un apaisement des tensions sur l'éventualité d'une intervention internationale en Syrie.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en octobre, qui avait grimpé à 110,10 dollars la veille, a perdu 1,39 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 108,80 dollars.

Après l'évocation d'une éventuelle frappe militaire contre la Syrie, qui a fait bondir mardi les prix de l'or noir, la circonspection a prévalu deux jours plus tard dans les capitales occidentales, les responsables politiques s'interrogeant sur le bien-fondé de frappes contre le régime syrien.

«Les marchés du pétrole observent de légères prises de bénéfices alors que les investisseurs attendent d'en savoir plus sur une possible intervention militaire contre la Syrie», note Timothy Evans, expert des actifs énergétiques à la banque Citi.

Les pays occidentaux sont désormais plus enclins à attendre les résultats de l'enquête des experts de l'ONU sur le recours récent à des armes chimiques avant de lancer toute frappe. Ces derniers doivent rendre compte de leur mission en fin de semaine.

Par ailleurs, l'offre de brut reste abondante.

«Au moins une source a évoqué le fait que la production de brut venant d'Arabie saoudite a été augmentée d'environ un million de barils par jour pour compenser la production (moindre) libyenne et des prix plus élevés», indique l'expert.

La production libyenne de pétrole a encore chuté à 250 000 barils par jour, selon le premier ministre Ali Zeidan, qui impute cette baisse aux mouvements de protestation d'agents de sécurité qui paralysent le secteur dans le pays.

Depuis fin juillet, les principaux terminaux pétroliers situés en majorité dans l'est du pays sont fermés par des gardes des installations pétrolières accusant le gouvernement de vendre le pétrole sans en mesurer les quantités exportées.

Autre signe positif du côté de l'offre, les réserves de brut américaines se sont étoffées de 3 millions de barils la semaine dernière alors même que les analystes anticipaient un recul de 300 000 barils, selon des chiffres diffusés mercredi.