La Chine va inaugurer annuellement, d'ici 2030, 88 gigawatts de capacité de production électrique, soit chaque année l'équivalent du parc existant du Royaume-Uni.

La croissance du premier émetteur mondial de gaz à effet de serre continuera dans les années à venir à être tirée par une quantité considérable de polluantes centrales à charbon, mais la moitié des nouvelles capacités sera d'origine renouvelable, selon une projection de Bloomberg New Energy Finance (BNEF).

La Chine, qui est déjà devenue premier producteur mondial d'électricité, va investir dans les deux prochaines décennies quelque 3900 milliards de dollars dans 1500 gigawatts de nouvelles centrales et actifs de production électrique, selon le scénario médian retenu par le cabinet spécialisé.

En charbon, la Chine inaugurera chaque année 38 gigawatts de capacité, soit l'équivalent de trois grandes nouvelles centrales à charbon (les plus néfastes pour le climat) par mois d'ici 2022, selon BNEF.

«Les émissions de carbone et les problèmes environnementaux locaux liés au charbon, comme la mauvaise qualité de l'air, vont continuer à se dégrader malgré un virage vers des sources d'énergie plus propres», note le cabinet spécialisé dans les renouvelables.

Mais le rythme de lancement des centrales à charbon baissera à 10 gigawatts par an à partir de 2022 et l'important virage «vert» amorcé par le géant asiatique devrait aussi porter des fruits.

En raison de l'essor des renouvelables (grands barrages hydroélectriques, solaire, éolien, etc.), la part du charbon dans la production électrique chinoise devrait ainsi reculer à 44% en 2030, contre 67% l'an dernier, selon BNEF.

Les émissions du secteur électrique chinois pourraient ainsi atteindre un pic en 2027 et baisser à partir de là, selon le fournisseur de données.