Les cours du pétrole ont fini en nette hausse mercredi à New York, portés par un regain de confiance dans les perspectives de demande en brut après de bons indicateurs américains.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en septembre a grimpé de 1,95 dollar, à 105,03 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a fini à 107,70 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 79 cents par rapport à la clôture de mardi.

En hausse à l'ouverture, les prix de l'or noir coté à New York ont fortement gagné en vigueur au fil de la séance, après quelques hésitations dans la matinée, dans un marché animé par un regain d'optimisme.

«Nous nous trouvons dans une période de croissance économique (aux États-Unis) et tant que l'économie continue à croître, le marché du brut va rester haussier», a noté Carl Larry, de Oil Outlook and Opinions.

Dans la matinée, les États-Unis ont surpris les analystes en publiant une série de données économiques plus souriantes que prévu, de bon augure pour la demande en pétrole du pays le plus gourmand en brut de la planète.

D'une part, le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis a progressé plus que prévu au deuxième trimestre, la croissance du pays s'établissant à 1,7% sur un an, contre une hausse de 1,1% seulement attendue.

Sur le marché très surveillé de l'emploi américain, l'enquête mensuelle de la société de services informatiques ADP a montré une progression plus nette qu'attendu des embauches en juillet dans le secteur privé aux États-Unis.

Autre raison de se réjouir: selon l'indice local des directeurs des achats de l'association professionnelle ISM, la croissance de l'activité économique de la région de Chicago a progressé en juillet.

Très attendu par le marché, le communiqué de la Réserve fédérale américaine publié peu avant la fin de la séance à New York, à l'issue d'une réunion de deux jours de politique monétaire de l'institution, «n'a eu que peu d'impact sur le marché», a relevé Steven Schork, analyste indépendant du Schork Report.

La banque centrale a réitéré son intention de poursuivre en l'état sa politique exceptionnelle de soutien à l'économie, très appréciée des marchés financiers.

Du côté de l'offre, la hausse inattendue des réserves hebdomadaires de brut aux États-Unis après quatre semaines consécutives de dégringolade - les stocks ayant chuté de quelque 30 millions de barils depuis fin juin - n'a que peu ému les opérateurs du marché.

Les réserves de brut se sont étoffées de 400 000 barils au cours de la semaine achevée le 26 juillet, selon les chiffres du Département de l'Énergie (DoE), tandis que les réserves d'essence ont grimpé contre toute attente de 800 000 barils. Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont pour leur part connu une baisse surprise, diminuant de 500 000 barils.

Mais les stocks du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre), qui servent de référence aux prix du WTI, et où le pétrole s'était accumulé de façon préoccupante au début de l'année, ont pour la deuxième semaine d'affilée enregistré un plongeon de près de 2 millions de barils. Cela «inquiète quelque peu le marché sur le niveau d'approvisionnement en brut» dans le pays et «joue sur les prix», a estimé M. Schork.