Une société d'exploration minière canadienne a renoncé à ses options d'achat de titres miniers dans le nord de la Colombie où l'un de ses ingénieurs a été kidnappé par un groupe de guérilleros.

La Braeval Mining Corp a indiqué dans un communiqué qu'elle avait adressé «un avis d'annulation aux détenteurs respectifs des titres sur la propriété minière Snow en Colombie».

La compagnie précise qu'elle renonce à acquérir les droits miniers en raison «des conditions défavorables du marché» et qu'elle prévoit de «concentrer ses efforts sur d'autres projets».

L'un de ses ingénieurs, le Canadien Jernoc Wobert, 47 ans, a été enlevé dans cette région en janvier par l'Armée de libération nationale (ELN), la deuxième guérilla d'extrême-gauche du pays après les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).

L'ELN a affiché en juin son intention de «libérer bientôt» le Canadien, mais en conditionnant sa remise en liberté à la rétrocession des titres miniers aux habitants de la région qui, selon elle, ont été victimes d'une «spoliation».

Le président colombien Juan Manuel Santos a conditionné pour sa part l'ouverture d'un processus de paix avec la guérilla de l'ELN à la libération du Canadien.

Le gouvernement colombien mène actuellement des négociations de paix avec les Farc à Cuba.

Le conflit colombien, qui a impliqué également des groupes paramilitaires d'extrême-droite et des narcotrafiquants, a fait officiellement 3,7 millions de déplacés, 600 000 morts et 15 000 disparus en 50 ans.