La société minière canadienne Aureus Mining Inc., présente au Liberia, a annoncé mardi à la presse à Monrovia avoir découvert dans l'ouest de ce pays une zone aurifère avec des réserves estimées à un million d'onces (plus de 31 tonnes).

La concession minière concernée englobe les villes de Kinjor et Lajor, et Aureus Mining Inc. espère produire près de 120 000 onces (plus de 3,7 tonnes) d'or par an sur huit ans, a indiqué Shirk Sonii, responsable de la communication de la compagnie, une société de droit canadien qui opère au Liberia depuis 2012 et également présente au Cameroun.

Selon M. Sonii, il y a de fortes chances d'entamer la production des premières onces d'or au dernier trimestre de 2013. Les ventes annuelles devraient rapporter à l'entreprise environ 120 millions de dollars américains (plus de 91 millions d'euros).

Cette découverte aurifère a été faite dans le cadre d'une licence d'exploitation dite «New Liberty» de 25 ans renouvelable que détient la société sur une zone de 457 km2.

Le projet de New Liberty sera la première mine d'or commerciale du Liberia où l'exploitation aurifère se fait en général à petite échelle et par les populations locales.

Selon Shirk Sonii, le projet nécessitera le déplacement des populations de Kinjor et Lajor - des milliers d'habitants -, car elles sont installées sur la mine. Elles seront réinstallées sur un site d'une centaine d'hectares à environ 500 miles (plus de 800 km) de la zone de la carrière.

Ce site de réinstallation a été acquis par Aureus Mining Inc. à des propriétaires terriens des villes riveraines de «Jawadeh, Daley, Jlehbrown et Blaye», et offert aux habitants de Kinjor et Lajor, a expliqué M. Sonii.

Les déplacés, qui devraient être sur leur nouveau site d'habitation en octobre, ont accepté de déménager au regard des promesses faites par la compagnie, a indiqué le chef local de Kinjor, Lasana Sambola, joint par téléphone par l'AFP.

Il a évoqué «de meilleures infrastructures» que celles existant actuellement des leurs localités, notamment «de jolies maisons». «Ils sont en train de construire une école pour nos enfants, a-t-il dit.

Le projet devrait permettre aux de former et d'employer sur la mine des centaines d'habitants de la zone, en majorité pauvres, et d'octroyer des facilités agricoles à des paysans de la région.

Les principales ressources du Liberia sont le bois, le diamant et les produits de l'agriculture. Mais l'économie et les infrastructures industrielles ont été dévastées par les guerres civiles ayant ravagé le pays entre 1989 et 2003.

Les autorités comptent relever son économie grâce aux revenus tirés du cuivre, du pétrole et de l'huile de palme suite à de récents investissements.