Les cours du brut ont terminé en légère hausse mardi à New York, dans un marché peu décidé, spéculant sur une nouvelle baisse des réserves de brut aux États-Unis, le premier consommateur mondial d'or noir.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en septembre, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a grappillé 29 cents et clôturé à 107,23 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Après une ouverture en nette baisse, les prix de l'or ont regagné en vigueur, portés par l'anticipation croissante par le marché d'une nouvelle baisse des stocks de brut aux États-Unis, après trois semaines consécutives de très net recul.

«Ces spéculations ont donné un coup d'arrêt au mouvement de baisse» déclenché par des prises de bénéfices après une envolée du WTI la semaine dernière, qui a brièvement «atteint la parité avec le baril de Brent» londonien, a souligné Matt Smith de Schneider Electric.

Le cours du contrat de brut américain pour livraison en août était monté jusqu'à 109,32 dollars en séance vendredi, un sommet depuis seize mois, dépassant le Brent pour la première fois depuis trois ans, avant de terminer à seulement deux cents sous le brut londonien.

Selon des experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le département de l'Énergie (DoE) devrait faire état d'une nouvelle chute de 2,1 millions de barils de brut au cours de la semaine précédente, d'une hausse de 900.000 barils des stocks d'essence et d'un bond de 1,6 million de barils des stocks de produits distillés.

Au total, en raison d'une amélioration des moyens logistiques d'acheminement du brut vers les raffineries du golfe du Mexique, et d'un regain de vigueur de la demande - en pleine saison des grands déplacements estivaux en voiture aux États-Unis - les réserves se seraient, selon ces attentes, repliées de quelque 30 millions de barils en quatre semaines seulement.

«Il est difficile, dans ce contexte, de voir les prix du pétrole américain beaucoup baisser», a relevé David Bouckhout de TD Securities, même si le WTI est promis, selon lui, à plus long terme, à un petit mouvement de correction technique.

Les prix ont également reçu le soutien, sur le plan géopolitique, d'une nouvelle flambée des tensions en Égypte, un pays crucial pour le transport et les échanges d'or noir au Moyen-Orient. De nouveaux affrontements entre partisans et adversaires du président islamiste déchu Mohamed Morsi y ont fait dix morts en moins de 24 heures.