Les cours du pétrole évoluaient autour de l'équilibre à l'ouverture à New York mercredi, en attendant un rapport sur les stocks de brut aux États-Unis et une session de questions et réponses au Congrès pour le patron de la Banque centrale américaine (Fed).

Vers 9h15, le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en août cédait 10 cents à 105,90 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) après avoir débuté la séance sur une légère hausse.

Le département américain de l'Énergie (DoE) doit publier ce mercredi à 10h30 son rapport hebdomadaire sur le niveau des stocks américains de produits pétroliers lors de la semaine achevée le 12 juillet.

Les réserves de brut ont plongé de près de 20 millions de barils au cours des deux semaines précédentes, bien au-delà des attentes des analystes. «Même si on s'attend à un nouveau recul aujourd'hui, il devrait être beaucoup moins important que ce qu'on a vu ces derniers temps», a relevé Robert Yawger de Mizuho Securities USA.

Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les réserves de brut auraient reculé de 2,2 millions de barils la semaine dernière. L'association professionnelle API, qui a publié ses propres statistiques mardi soir, a fait état d'une baisse de 2,6 millions de barils.

Les réserves d'essence, très surveillées alors que la saison estivale des grands déplacements automobiles bat son plein, se seraient légèrement contractées, de 400 000 barils selon les experts interrogés par Dow Jones Newswire. L'API a toutefois surpris mardi soir en estimant que ces réserves auraient augmenté de 2,6 millions de barils la semaine dernière.

Les opérateurs du marché restaient par ailleurs sur la réserve en attendant une intervention du président de la Fed Ben Bernanke devant la Commission des services financiers de la Chambre des représentants.

Dans le texte de son discours, déjà rendu public, M. Bernanke affirme qu'«avec un chômage encore haut et diminuant lentement (...) une politique monétaire très accommodante reste appropriée dans un avenir proche».

«Cela est proche du ton très prudent sur les perspectives économiques aux États-Unis qu'il avait adopté la semaine dernière», a remarqué M. Yawger.

«On attend maintenant la session de questions-réponses pour voir si certains parlementaires vont tenter de pousser M. Bernanke dans ses retranchements et de lui arracher des détails sur un calendrier plus précis», a ajouté l'expert.

La Fed avait annoncé il y a un mois que ses mesures de soutien à l'économie pourraient ralentir dès la fin de cette année et s'arrêter complètement mi-2014 si tant est que l'embellie de la conjoncture américaine persiste. Les acteurs du marché sont depuis à l'affût du moindre indice sur des dates plus précises.

Cette aide a tendance à soutenir les investissements dans les actifs à risque, tel que le pétrole.