Le géant américain de l'aluminium Alcoa, plombé par la baisse des prix de ce métal et les coûts des restructurations entreprises pour y faire face, a creusé sa perte nette au deuxième trimestre mais a quand même dépassé les attentes du marché.

Selon des résultats publiés lundi, le groupe a essuyé au deuxième trimestre une perte nette de 119 millions de dollars, contre seulement 2 millions un an plus tôt.

Le chiffre d'affaires a reculé pour sa part de 2% à 5,85 milliards de dollars, mais reste un peu meilleur que les 5,83 milliards que visaient en moyenne les analystes.

En excluant des charges exceptionnelles, entre autres pour des fermetures de sites, le résultat par action est également supérieur d'un cent à la prévision des analystes, à 7 cents.

Le PDG Klaus Kleinfeld a souligné dans un communiqué que le groupe agissait «de manière décidée face aux vents contraires représentés par la chute des prix des métaux», notamment «en restructurant de manière active, réduisant (l'activité) et fermant des usines».

Alcoa avait annoncé début mai que pour rester compétitif en dépit des baisses de prix de l'aluminium, il envisageait de réduire ses capacités de production de jusqu'à 11% supplémentaires.

Le groupe avait déjà annoncé début 2012 une réduction de 12% de ses capacités de production, qui avait abouti entre autres à la fermeture définitive d'une usine au Tennessee et de deux lignes de production sur six sur un site au Texas (sud des États-Unis).

Au deuxième trimestre 2013, Alcoa a notamment passé dans ses comptes 42 millions de dollars de charges pour l'arrêt de sites au Québec, et 34 millions pour la fermeture définitive d'une usine en Italie.

Le groupe continue malgré tout de tabler sur une croissance de 7% de la demande mondiale d'aluminium cette année.

Dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance officielle à Wall Street, l'action Alcoa s'appréciait de 0,88% à 7,99 dollars.