Le grand patron d'Ultramar, Ross Bayus, a déploré hier la lenteur du processus d'approbation des projets dans le secteur de l'énergie.

Dans un discours prononcé devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, M. Bayus a rappelé qu'il a fallu 18 mois pour construire le pipeline Saint-Laurent, qui achemine depuis décembre des produits raffinés de Lévis à Montréal, mais six ans pour obtenir toutes les autorisations nécessaires au projet. «Même si nous insistons sur le respect des préoccupations des gens, nous devrions nous questionner à savoir dans quelle mesure les intérêts régionaux servent l'ensemble de la population lorsqu'ils font piétiner des investissements majeurs», a déclaré le dirigeant.

D'une longueur de 243 km, le nouvel oléoduc traverse 700 propriétés et 240 cours d'eau.

Ross Bayus a également profité de l'occasion pour défendre le projet d'inversion du flux du pipeline 9B d'Enbridge entre Sarnia et Montréal, qu'il a présenté comme une «nécessité». Le projet permettrait à Ultramar de raffiner à Lévis du pétrole provenant de l'Ouest canadien plutôt que d'outre-mer, ce qui réduirait ses coûts.