Les stocks de pétrole brut ont reculé la semaine dernière aux États-Unis, mais deux fois moins que ne le prévoyaient les analystes, selon les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Énergie publiés mercredi.

Les réserves de brut ont baissé de 300 000 barils lors de la semaine achevée le 17 mai pour s'établir à 394,6 millions de barils. Les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires prévoyaient un recul deux fois plus important.

Ces réserves avaient baissé de 600 000 barils la semaine précédente après s'être hissées à leur plus haut niveau depuis 1982, année à laquelle a débuté la publication de ces données hebdomadaires.

Elles se maintiennent au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette période de l'année et sont en hausse de 3,15% par rapport à leur niveau d'il y a un an, a précisé le Département américain de l'Énergie.

Les réserves de produits distillés ont de leur côté baissé de 1,1 million de barils à 118,8 millions de barils, surprenant les analystes qui tablaient à l'inverse sur une hausse de 700 000 barils.

Ces stocks sont en baisse de 0,6% sur un an mais se maintiennent dans la partie basse de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.

Les réserves d'essence, très surveillées alors que débutait bientôt la saison estivale des grands déplacements en voiture, ont bondi de 3,0 millions de barils à 220,70 millions de barils, contredisant largement les anticipations des experts qui avaient misé sur un repli, de 100 000 barils.

Elles sont proches de la partie supérieure de la fourchette moyenne en cette période de l'année et sont en hausse de 9,8% par rapport à leur niveau de l'an dernier, a précisé le ministère.

Regardées de près par les courtiers, les réserves de brut à Cushing (Oklahoma), où le pétrole qui sert de référence au WTI s'est accumulé ces derniers mois, ont encore gonflé de 500 000 barils, à 50,2 millions de barils.

Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont bondi de 4,2 millions de barils.

Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 18,6 millions de barils de produits pétroliers par jour, soit 0,6% de moins qu'à la même période de l'année dernière.

La demande de produits distillés s'est appréciée de 2,5% par rapport à la même période en 2012, mais celle d'essence a accusé un recul de 3,3%.

Les raffineries américaines ont légèrement ralenti la cadence, fonctionnant à 87,3% de leur capacité contre 88,0% la semaine précédente.

Vers 10h55, le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en juillet accentuait son recul et baissait de 1,53 dollar à 94,65 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).