Les prix du pétrole ont ouvert en petite baisse mardi à New York, cédant du terrain après s'être légèrement appréciés la veille, dans un marché prudent avant la publication mercredi des stocks de brut hebdomadaires aux États-Unis.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en juin, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 27 cents à 96,44 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

«Le pétrole efface une petite partie des gains qu'il a engrangés au cours des derniers jours» et même «au cours des dernières semaines», a noté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Porté par une amélioration progressive de la conjoncture économique américaine, qui laissait anticiper une demande en brut plus vigoureuse du premier consommateur mondial de brut, le brut texan coté à New York s'était même hissé lundi à son plus haut niveau de clôture depuis début avril.

«On a vu une bonne quantité d'argent affluer sur le marché du pétrole ces derniers temps», a commenté M. Lipow.

Mais les courtiers restaient prudents mardi avant la diffusion des chiffres du Département de l'Energie américain (DoE) sur les réserves de brut, qui sont considérés comme un baromètre de la demande du géant américain.

«On s'attend à ce que le ministère annonce un recul des stocks de brut», a souligné Matt Smith, de Schneider Electric.

Ces anticipations, que les experts justifiaient par une accélération saisonnière de l'activité des raffineries avant l'été, soutenaient légèrement les cours, alors que les réserves d'or noir s'étaient hissées début mai à des plus hauts en 31 ans.

Cependant, «l'on s'attend également à ce que le marché de l'essence pèse sur le brut, les stocks se situant à un niveau près de 7% plus haut qu'à la même période l'année dernière, alors que la demande est à la peine par rapport à 2012», a précisé M. Lipow.

D'autre part, le marché surveillait la situation en Syrie, où une attaque des forces armées gouvernementales ce week-end contre un bastion rebelle laissait craindre une escalade des tensions dans la région, et d'éventuelles perturbations dans l'approvisionnement en pétrole.