La République démocratique du Congo a fixé à 2015 le début de la construction de «la plus grande centrale hydroélectrique du monde» à Inga, sur le fleuve Congo (ouest), en partenariat avec l'Afrique du Sud, a-t-on appris dimanche dans un communiqué.

«La RDC relance le processus de sélection du développeur et fixe l'objectif de pose de la première pierre du Grand Inga en octobre 2015», selon ce communiqué publié à l'issue d'une réunion entre les parties impliquées dans le dossier à Paris.

Trois consortiums sont candidats: un chinois regroupant Sinohydro et Three Gorges Corporation, exploitants du barrage des Trois Gorges, un espagnol composé d'Actividades de Construccion y Servicios (ACS), Eurofinsa et AEE et un Coréo-Canadien Daewoo, Posco et SNC-Lavalin.

«La première phase de construction démarrera en octobre 2015 sur les rives du fleuve Congo. Avec une production de 40 000 MW, le projet Grand Inga fournira à terme en électricité la moitié du continent africain», a indiqué la RDC.

La première phase du projet, Inga 3 Basse Chute, doit avoir une puissance de 4 800 MW.

La réunion à Paris faisait suite à la signature le 7 mars à Lubumbashi (RDC) d'un projet de traité de coopération énergétique entre la RDC et la République sud-africaine.

«Par ces ententes de coopération, l'Afrique du Sud prévoit d'acheter une part conséquente de la production d'électricité du nouveau barrage, s'affirmant ainsi comme un partenaire clé. L'Afrique du Sud prendrait ainsi 2 500 MW des 4 800 MW de la puissance de la future centrale Inga 3 Basse Chute, devenant de fait l'acheteur de référence», selon le communiqué.

«Nous avons concrétisé notre engagement en provisionnant d'ores et déjà ce poste d'achat à notre programme budgétaire», a souligné Garrith Bezuidenhoudt, chef de cabinet au ministère sud-africain de l'énergie, cité dans le communiqué.

Le projet Inga, conçu dans les années 1970, doit permettre de combler le déficit en électricité de la RDC et de «répondre aux besoins croissants des industries, en particulier minières et à la demande de l'Afrique du Sud».

«À cette première phase s'adjoindront de nouvelles étapes qui permettront aux pays d'Afrique Australe, du nord-est du Continent et d'une partie de l'Ouest de bénéficier de la production du site. Les questions de transport de l'énergie et de connexion resteront cependant à trancher», précise le communiqué.