Un tribunal chilien a rejeté l'appel du groupe canadien Barrick Gold contre la décision de geler les travaux de construction de la mine d'or géante de Pascua Lama, située à la frontière nord argento-chilienne.

«La demande de revenir sur (la suspension des travaux) a été rejetée. Elle n'apportait pas d'éléments nouveaux», a déclaré samedi Antonio Ulloa, le président de la Cour d'appel de la ville de Copiapo (nord du Chili).

Barrick Gold avait fait appel cette semaine de la décision de cette instance qui avait prononcé, le 10 avril, le gel des travaux à la suite d'un recours déposé par des communautés locales contre le projet Pascua Lama pour non respect, selon elles, des normes environnementales.

Le groupe minier canadien estimait dans sa demande que la décision de suspendre le projet relèverait plus de la Superintendance de l'Environnement (SMA) et ne devrait pas intervenir à la suite d'une injonction de la Cour de Copiapó.

Les travaux gelés portent sur les opérations de déblaiement et de creusement de l'énorme fosse qui abritera la mine de Pascua Lama.

Celle-ci renfermerait des réserves de 17,9 millions d'onces d'or selon Barrick Gold. Elle se situe près de glaciers à 5 000 m d'altitude, à cheval sur les régions de San Juan en Argentine (30 %) et d'Atacama au Chili (70 %), dans le nord des deux pays.

De nombreux groupes écologistes et des communautés locales craignent que ce projet n'affecte l'eau des glaciers de la zone.

Barrick prévoyait de commencer la production à partir du second semestre 2014 à raison de 800 000 à 850 000 onces d'or par an et 35 millions d'onces d'argent, durant les cinq premières années.